RECEPTION DE MONSIEUR FRANCOIS DIJOUX
Président de l’Association des Amis du Peintre Raymond Normand
Lundi 20 septembre 2010
Propos de Monsieur Freddy KACZMAREK, Maire d’Auby
Cher Monsieur Dijoux,
Mesdames, Messieurs,
Cher(e)s Ami(e)s,
C’est une vraie fierté et, bien plus que cela, un grand honneur, que de vous recevoir ce soir, Monsieur Dijoux, en mairie d’Auby. Un homme nous rapproche tous les deux, nous rapproche toutes et tous ce soir. Cet homme, c’est Raymond Normand, dont la ville d’adoption est la charmante commune de Ventabren dans les Bouches-du-Rhône et dont la ville natale est Auby, une commune minière qui compte près de 8000 habitants. Une ville accueillante et généreuse.
Raymond Normand y est né au sortir de la Première Guerre Mondiale, en 1919, d’un père, Just Normand, mineur puis électricien, et d’une mère au foyer, Maria Duhem. C’est, de plus, dans le Nord que lui est venue cette passion pour la peinture. Passion qu’il a développée à l’Ecole des Beaux-Arts de Douai. Nous pouvons le remercier encore au vu des œuvres magnifiques qui nous sont données à voir ce soir.
Avec un état de santé fragile, il s’est expatrié avec ses parents à Marseille, où il a continué les Beaux-Arts et y a rencontré le très connu sculpteur César, qui restera un de ses fidèles amis. Il s’installera définitivement à Ventabren par la suite. Je vous avouerai que j’ai découvert plus en détail cet artiste il y a peu, grâce à vous, Monsieur Dijoux.
Permettez-moi une parenthèse pour saluer votre travail, vous qui êtes un passionné de l’œuvre de Raymond Normand, un admirateur de l’homme qu’il était, et qui mettez tout en œuvre, avec l’ensemble des bénévoles et la municipalité de Ventabren, pour sauvegarder la mémoire de cet artiste peintre d’exception.
Je suis d’autant plus heureux que Raymond, cet homme à l’intelligence remarquable, transpirait en tous points les valeurs que défend notre ville d’Auby : la simplicité, la modestie, la générosité, l’humilité. C’est un digne représentant de nos deux villes et de nos deux régions.
D’ailleurs ses amis ne se sont pas trompés. Lui qui était solitaire ne l’était que partiellement puisqu’il recevait chez lui, dans la maison qu’il avait construite avec son père, ses nombreux amis. Des amis de toutes sensibilités et de toutes conditions : universitaires, bergers, architectes, sculpteurs, poètes, musiciens et bien d’autres encore… Alors force est de constater que, même si Raymond Normand ne recherchait pas la célébrité, il n’en demeure pas moins un homme au talent immense qui nous réunit ce soir, 10 ans après sa mort, et dont les toiles se sont envolées partout en France, mais aussi pour l’Italie, la Grèce, l’Amérique…
Dans l’édition du journal « La Marseillaise » du 25 janvier 1959, un article retranscrivait la première exposition de Raymond Normand à Ventabren et titrait : « Un peintre inconnu et plein de talent ». Si nous voulions donner un sentiment sur l’exposition aujourd’hui, nous dirions ce soir : « Un peintre plein de talent et qui n’est plus un inconnu ».
En effet il existe des communes très marquées par le passage ou le séjour de peintres. Je citerai Auvers-sur-Oise que Vincent Van Gogh immortalisa et qui est maintenant connue par tous les amateurs d’art du monde entier. On pense aussi à Pont-Aven qui vit naître la fameuse école qui se forma autour de Gauguin. Et il y a, dans cette droite lignée des Impressionnistes, l’amour de Raymond Normand pour cette charmante commune de Ventabren.
Je ne serai pas plus long. Je n’entends pas me perdre en superlatifs, la modestie de Raymond Normand m’en tiendrait rigueur, même si ce peintre est une référence nationale incontournable.
Sachez enfin que nous sommes très touchés par les 18 œuvres que vous nous léguez lors de votre passage en ce moment dans le Nord. Au nom de tous les habitants d’Auby, au nom du Conseil municipal, nous vous en remercions du fond du cœur.
Le service culturel va préparer une exposition ouverte à tous. Et ces œuvres, par la suite, rehausseront de leur présence les murs du nouvel hôtel de ville flambant neuf qui sortira de terre d’ici la fin de l’année 2011. Nous ne manquerons pas de vous y inviter ainsi que Monsieur Filippi, le Maire de Ventabren. A travers Raymond Normand, c’est une vraie relation d’amitié qui lie nos deux communes et nous mettrons tout en œuvre pour que cette amitié perdure.
Merci à vous, Monsieur Dijoux, et à tous les bénévoles de votre association pour votre travail qui honore pleinement la mémoire de Raymond Normand, un Aubygeois de Ventabren, un Ventabrennais d’Auby.
Merci.